(Se il vous plaît
profiter de ma première blog bilingue , traduit en français par l'intermédiaire
de mon ami Nicholas Lescarbeau, de l'original ici - Please enjoy my first-ever bilingual
blog, translated to French through the agency of my friend Nicholas Lescarbeau,
from the original here.)
Je suis Charlie.
Je suis Charlie Hebdo |
Aujourd'hui
j'écris alors que les médias couvrent l'assaut meutrier à
Paris, au bureau du journal satirique Charlie Hebdo, qui a
laissé 12 morts dont le rédacteur en chef ainsi que plusieurs dessinateurs et
rédacteurs.
Personnellement, en tant que chroniqueur,
je suis en faveur de la liberté d'expression et m'oppose à toute censure quelle
quelle soit.
Mon historique concernant l'expression et la censure remonte à
plus loin. En grandissant, j'adorais la satire effrontée de Mad et de Cracked ainsi
que, plus tard, celle du National
Lampoon et, à l'occasion notre propre Frank canadien. Au secondaire, les élèves avaient le
droit le matin de faire des annonces bouffonnes ; parfois nos diffusions
en direct outrepassaient la limite de l'administration et nous étions
réprimandés. Des amis se sont faits dire qu'ils ne pouvaient porter de
Tee-shirts offensants, inclus ceux arborant un berger irrité aiguillonnant des
moutons avec la légende : «Foutez-moi le camp !» (Trad.: “Get the flock
out of here!”) (Ah! Les années 80, si innocentes…).
Ensuite,
pendant plusieurs années, j'ai écrit et été rédacteur de mathNEWS (Le
journal ayant peu de maths et encore moins de nouvelles), une publication
estudiantine, bi-mensuelle de la faculté des mathématiques de
l'Université de Waterloo. Un jour, la publication-sœur The Cord, un journal estudiantin de l'Université Wilfrid Laurier voisine,
publia un article traitant des pratiques sexuelles, susceptibles ou pas de
transmettre le VIH/sida. En ces temps de confusion et d'ignorance, l'article
très explicite, mais factuel, était très important. Mais la Fédération
étudiante s'indigna et elle fit temporairement fermer
le journal. Je présentai un papier couvrant les faits saillants de
l'information "bannie", mais mes propres réviseurs refusèrent
de le publier refroidis par la fermeture de l'autre journal. mathNEWS
même, pour avoir publié des caricatures et des articles irrévérencieux,
s'attirait parfois les foudres administratives et des réunions peu agréables
dans le bureau du doyen.
Mémorial pour les journalistes tués dans la guerre
|
Pendant que
j'enseignais en Corée du Sud, j’ai été particulièrement ému par une visite
au Monument
aux correspondants de guerre tués dans l'exercice de leurs
fonctions. Peu de choses exigent plus de bravoure que de s’aventurer au front
qu'armé d'une caméra ou d'un crayon et du papier afin de ramener la vérité au
monde entier.
Aujourd'hui, nous
nous rendons à l'évidence: Le
front est partout. Ceux qui expriment des idées critiques ou satiriques
risquent d'être persécutés ou même tués pour avoir évoqué des idées que
d'autres trouvent menaçantes ou irrespectueuses et ce, que la cible soit
musulmane ou l'Église
orthodoxe Russe ou quelque autre religion. Même les pays évolués
comme l'Allemagne, l'Islande ou la Nouvelle-Zélande traitent soigneusement les
sensibilités religieuses avec des
loiscontre le blasphème. Tel que rapporté par le réseau
anglais de Radio-Canada, Salam Emenyawi, président du Conseil Musulman de Montréal,
condamne l'attaque à Paris comme étant épouvantable et pense qu'il devrait y
avoir des lois plus dures concernant ce qui peut être publié sur la religion et
sur la publication de caricatures offensives pour certains -- favorisant la
liberté d'expression, mais attelées à des limites pour ce qui est des thèmes
religieux.
Je suis en désaccord
complet. Bien que je considère cruel de ridiculiser les membres courants
de la communauté et que je considère illégal d'encourager la haine et la
violence; nos politiciens, chefs religieux ainsi que nos propres croyances
méritent et doivent être critiqués, satirisés et même, au besoin, être
ridiculisés. Plus une idéologie nous affecte et plus elle doit être remise en
question, examinée et débattue. En fait, les lois devraient plutôt permettre
une plus grande liberté dans ce sens. Aujourd'hui, le Président français François
Hollande a très justement déclaré que les victimes étaient des héros.
À moins de
délibérément imprimer des renseignements erronés ou d'encourager la haine
uniquement basée sur le ciblage d'un groupe, il ne devrait pas y avoir de
limites quant à la capacité d'exprimer des idées, de les mettre en question ou
de les critiquer fût-ce en mots ou dessins. Une idée valable peut facilement
résister à la critique et au ridicule sans autre protection légales.
Je suis Charlie.
Publié en version
original anglaise dans ma chronique Root Issues dans le Barrie
Examiner, ayant pour titre There
should be no limits on the ability to question.
Erich Jacoby-Hawkins
est administrateur de Living Green et
de Robert Schalkenbach Foundation
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